L’eau se présente à nous sous différents états et elle transforme les paysages et leurs couleurs.

A l’état liquide, on la trouve sous forme de pluie ; à l’état solide, sous forme de neige et à l’état gazeux, sous forme de brouillard ou d’arc en ciel.

• La pluie 

– La pluie  quand elle tombe, brouille le paysage, les couleurs sont plus ternes, car il y a moins de lumière, les contours sont plus flous.

 Avec un pinceau plat, on peut donner par de petits coups discrets la direction de la pluie.

Des éclaboussures, des projections peuvent être faits aussi, les gouttes peuvent se voir au tomber d’un parapluie…

 Notre toile peut paraître bien grisâtre, pour contrecarrer cela, on peut raviver un paysage sous la pluie par l’utilisation d’objet- signal plus vif  (par exemple un parapluie rouge).

– Les effets de la pluie sur le sol : Les reflets sur le sol mouillé sont vraiment intéressants à peindre. On peut peindre par exemple un immeuble et son reflet en même temps, puis on fera des coups de pinceaux horizontaux pour signaler la rue, sans trop masquer le reflet déjà mis en place. On peut aussi peindre son motif et une fois sec, faire un glacis pour peindre les reflets. Nous avons revu comment faire des glacis à l’huile acrylique et au pastel.

– les gouttes d’eau ont un effet loupe, elles captent la lumière, elles sont brillantes, elles prennent la couleur sur laquelle elles sont posées, leurs bords sont nets, sombres, les ombres portées de la goutte sont arrondies.

– L’orage : les nuages d’orage sont très foncés, et gros ;  souvent sous ces nuages orageux, la lumière est très forte. Ce qui fait toute la beauté d’un orage, ce sont les contrastes importants et remarquables entre les zones lumineuses et les zones sous l’orage.

• Le brouillard

L’eau sous forme gazeuse se présente sous la forme de très fines gouttelettes en suspension qui montent du sol.

Pour le peindre, l’idéal est de passer un glacis blanchâtre sur une toile déjà  peinte et sèche. Ce glacis se fait avec un blanc transparent ou semi-transparent (blanc de zinc) teinté avec de la terre de sienne naturelle ou d’ombre naturelle, on passe ce jus coloré à l’aide d’un chiffon non pelucheux. Le paysage va plus ou moins disparaître à travers cette brume.

Le 1^er plan sera cependant  plus vif, plus coloré et plus net.

• L’arc en ciel : le soleil frappant les gouttes d’eau présentes dans le ciel pendant la pluie va diffracter (séparer) la lumière en 7 couleurs, le fameux arc en ciel.

L’arc en ciel est toujours à l’opposé du soleil.

A l’extérieur de l’arc, le ciel est très sombre, à l’intérieur il est bien plus clair.

Les couleurs de l’arc en ciel sont de l’extérieur vers l’intérieur : rouge, orange jaune, vert, bleu clair, bleu foncé et violet.

• La neige

L’eau se trouve solidifiée sous forme de cristaux blancs.

Un paysage sous la neige donne une ambiance calme, feutré, le temps s’est arrêté, c’est le silence.

La difficulté pour rendre la neige est sa teinte et sa texture.

 Pour peindre les flocons qui tombent, on peut faire des projections avec un pinceau sur le paysage que l’on a déjà peint.

 Une fois tombée, la neige est blanche à 1^ère vue, mais ce n’est pas aussi simple que cela, car elle réfléchit les couleurs environnantes.  Elle est cependant toujours claire mais a des tonalités variées, des ombres bleutées ou violacées, des teintes plus chaudes au soleil.  Tout dépend du temps qu’il fait et de la couleur de la lumière.

• Par temps couvert, la neige reflétant le ciel, elle sera grise et les contrastes seront faibles.
• Par temps lumineux, les contrastes seront plus forts. Dans les zones d’ombre, des bleus, des violets, des gris bleutés et dans les zones exposées à la lumière, des jaunes pâles, des crèmes, des tons plus cuivrés, des roses apparaîtront. La neige pourra être encore de couleur plus chaude si le soleil est couchant. Ne pas oublier que les ombres sont plus longues en hiver, car le soleil est bas.

 L’important : l’harmonie des couleurs et les contrastes. Il ne faut pas hésiter à renforcer les contrastes afin que le tableau ne soit pas morne et sans  intérêt. Un paysage sous la  neige est plutôt froid, il nous faut donc compenser par des touches de couleurs chaudes.

La texture de la neige : les contours sont doux, la texture moelleuse, un tapis s’est déposé et recouvre tout en gommant les formes sous-jacentes.

On va déjà peindre ce qui n’est pas la neige (les maisons, le ciel, les buissons, les arbres…) puis la neige qui va recouvrir en partie ce qui  est sous-jacent en gommant un peu les formes.

 Site: nellysimon.fr