Le monochrome

Le terme de monochrome signifie une seule couleur et jusqu’au milieu du XX ème siècle, il désigne plutôt des camaïeux, c’est à dire des tons  proches (ex : œuvre de Pline l’ancien) et des grisailles (pour les vitraux, c’était une phase temporaire et en peinture, cela désignait les recherches de valeurs avant de commencer un tableau)
Après les monochromes d’Yves Klein présentés en 1955, le terme désigne les œuvres ne comportant qu’une couleur sans aucune nuance. Mais le 1er vrai monochrome est le « carré noir » de Malevitch peint en 1915.
Quoi qu’il en soit n’ayant qu’une ou peu de couleurs, on doit se concentrer davantage sur le sens et le sentiment que l’on veut transmettre, c’est beaucoup moins descriptif voir complétement abstrait. C’est plutôt une ambiance que l’on veut transmettre.
En stage, on s’est concentrés sur  les monochromes au sens large et au sens strict :

Les camaïeux : les monochromes d’avant le XXème siècle

 – une seule couleur déclinée en tons clairs et foncés avec du blanc et du noir en mélange, on obtient plusieurs valeurs de la même teinte. C’est une harmonie ou une combinaison monochrome, on dit aussi ton sur ton. Par ex : un camaïeu de rouge. Les sanguines, sépias, encre de Chine sont des camaïeux d’une seule teinte.

une couleur secondaire et ses voisines sur le cercle chromatique : on peut obtenir un ensemble de nuances d’une même teinte (ex rouge vermillon, carmin…), ou un ensemble de teintes proches (ex rouge, rouge-violet, violet). Un accord de qualité est créé qu’on appelle une harmonie analogue. On ne rajoute pas de tonique (couleur complémentaire primaire).

Monochrome au sens large :

une couleur dominante et une autre non complémentaire en très faible quantité pour rompre la monotonie (ex : paysage enneigé)

une couleur principale+ très peu de sa complémentaire, on parle d’harmonie en contraste.

Monochrome dilué :

On peut aussi + ou – diluer une seule couleur si possible transparente et riche en pigment. On se concentre alors sur les différentes nuances d’ombre et de lumière (les valeurs).

– Pour la peinture à l’huile, on utilise de l’essence de pétrole pour diluer la couleur (ex une laque de garance, l’outremer, la laque de bitume…)

– Pour l’acrylique, on utilise l’eau (moins de 50 %) ou un médium de lissage (plus de 50 %) ou autre pour diluer une couleur.

Monochrome strict depuis Klein: une seule couleur nuancée par la matière, le relief.

Ex les 200 IKB d’Y Klein : un bleu outremer foncé créé pour lui.

Ex : P. Soulage et ses tableaux noirs «  l’outrenoir » + ou – striés, dont la lumière émane du noir.

Site : nellysimon.fr