Comment peindre les arbres en isolé ou groupés, avec leurs ombres propres et portées

Intro : Vous avez sans doute remarqué que j’aime peindre les arbres, car j’aime la lumière qui danse sur leur feuillage, les contrastes et la forme des ombres portées, ils m’inspirent, me font du bien (sylvanothérapie), réveillent des bons souvenirs. C’est un sentiment de bien-être et d’harmonie que j’aime communiquer. Je vous invite à les observer en toutes saisons, à maîtriser ces fameux verts par une belle harmonie, à voir comment on traite le feuillage, faut-il peindre toutes les feuilles que nous voyons ? Nous allons commencer par les arbres isolés, puis leurs ombres portées et les groupes d’arbres.

L’arbre isolé

Observations : – c’est avant tout une silhouette que l’on cherche à simplifier (triangle, ovale…),

  • un port (étalé, érigé, élancé, pleureur…),
  • un tronc (souvent cylindrique, court, divisé, long, tordu, ou droit),
  • son écorce (lisse, fissurée, crevassée, se détachant par plaques ou par écailles ou fibreuses),
  • un feuillage (selon son essence conifère ou feuillu, dense ou clair),
  • ses racines (+ l’arbre est vieux, + elles sont tordues et intéressantes). Au pied du tronc, la végétation est + haute, car + d’humidité,+ fougères, champignons. + loin du tronc les racines + jeunes absorbent l’eau, herbe est donc + courte, sèche.

Comment le dessiner ?  Esquisse rapide

  • On commence par le tronc depuis la base et on diminue le diamètre en montant par forcément tout droit.
  • On fait un 1er trait pour les branches principales, puis un 2ème trait pour l’épaisseur de la branche en diminuant.
  • On fait les branches secondaires
  • On s’occupe des racines

Comment le peindre ?  Il faut au moins 3 couleurs par objet (tronc…). Et choisir entre une palette réaliste ou coloriste. Se poser plusieurs questions au sujet de la lumière: D’où vient -t-elle ? frontale ? de côté ? Haute dans le ciel ou basse ? Heure de la journée, quelle saison ?

Si le médium est couvrant (huile, acrylique)  : plissez les yeux : quelle est la couleur du fond du tronc, des branches principales : brun ? gris ? On peint alors le tronc, les grosses branches, le feuillage qui se trouve à l’arrière du tronc sans détails, puis  les feuilles et branches secondaires. Puis les détails arrivent sur le tronc, les branches et dessiner quelques feuilles de 1er plan les + contrastées.

Pour l’aquarelle : réserver le papier aux endroits les plus lumineux. Commencer par les teintes claires puis foncer.

Les ombres

  • Ombres propres : la partie du tronc qui est dans l’ombre et la partie basse de la frondaison et son côté opposé à la lumière qui est dans l’ombre. Mais l’ombre n’est pas forcément une absence de lumière et de couleurs, en effet, il y a des lumières réfléchies, des trouées dans le feuillage…
  • L’ombre portée : c’est l’ombre projetée sur une surface, elle est à l’opposé du soleil. Plus elle est longue, plus le soleil est bas. Nette près du tronc, floue plus elle s’éloigne de lui. Elle suit le relief sur lequel elle se porte.

Les groupes d’arbres

  • A l’arrière-plan : on ne les distingue pas individuellement, on peint leur silhouette générale avec de bonnes proportions, plus ils sont loin, plus ils sont petits, flous, ils ont très peu de contraste, juste un peu plus foncé à leur base si on la voit. On ne voit guère les troncs. Leurs couleurs sont plutôt  fades (à cause de la perspective aérienne ou atmosphérique),  et bien sûr ils ne présentent pas de détails.
  • Au plan intermédiaire : on les distingue davantage, leur feuillage est mêlé, les couleurs sont plus subtiles, variées. On distingue les ombres et lumières
  • 1er plan : contrastes lumières, ombres, couleurs plus intenses, détails de l’écorce, du lierre, des herbe au pied…

Les instruments :

Pour suggérer tous ces différents groupes d’arbres, on va utiliser différents instruments : éponges, alu froissé, pinceaux ébouriffés, pinceau éventail pour faire des impressions légères de peinture. Pour un médium couvrant, on peut mettre de la matière au 1er plan, soit au couteau pour l’huile et l’acrylique, soit pour le pastel sec un bâton plus crémeux sur un bâton dur. Ainsi les 2 couches ne se mélangeront pas.

Les couleurs : on essaye de limiter sa palette, 2 bleus, 1 ou 2 jaunes (cadmium moyen, naples ou ocre jaune), 1 rouge ou un TSB, une TOB… cela dépend de l’effet réaliste ou coloriste que l’on recherche. Des couleurs chaudes et d’autres froides.

On s’entraîne auparavant sur un papier pour voir les différents mélanges que l’on peut faire et ainsi choisir.

Progression : On esquisse le dessin sur la toile ou le papier. Puis on commence par le fond avec une peinture légère, on progresse ensuite vers le 1er Pour un médium couvrant, on s’occupe des lumières en dernier. Pour l’aquarelle c’est le contraire, on s’occupe des réserves de papier en 1er (papier sec, drawing-gum, sel…), puis des couleurs claires, vers les plus foncées.

Site: nellysimon.fr