Les ciels nuageux ou orageux: quelques éléments pour vous aider

On ne se lasse pas de regarder le ciel tellement il est changeant et intéressant. Et quand on peint un paysage, il est d’une importance capitale car il donne l’atmosphère et influe notre humeur. Que voulons-nous transmettre comme humeur ou émotion ?  L’observer est donc une 1ère chose et bien le rendre en accord avec le reste de l’œuvre est primordial. Les nuages donnent plusieurs indications par leurs formes et leur couleur : la qualité de la lumière, le moment de la journée et de l’année, la météo, le vent…

Les différentes formes de nuages : 3 principales familles

Les cumulus : très gros nuages denses aux contours nets et bourgeonnants, du côté du soleil ils sont d’un blanc éclatant, ils reflètent le soleil et le bleu du ciel, leur base par contre est plus sombre (ombre propre) et plate. S’ils ne se développent pas, ils sont signe de beau temps. S’ils augmentent en nombre et en taille, notamment verticalement (jusqu’à 15km), ils sont annonciateurs de mauvais temps : pluie, orage…(cumulonimbus), leur base devient de plus en plus sombre voire noire, ils font barrage à la lumière, on parle de ciel plombé. Par contraste, la lumière apparaît très forte, surtout si elle se projette sur une façade blanche par exemple.

Les cirrus : nuages légers, effilochés, blanc, sans ombre propre, très haut dans le ciel. Ils peuvent être composés de petits éléments blancs arrondis (cirrocumulus). Ils sont en général signe de beau temps.

Les stratus : nuages bas, gris, aux contours imprécis, masquant souvent le soleil, temps gris, formant des brouillards quand ils touchent le sol. Il y a moins de contraste.

Leurs couleurs 

La couleur et l’éclairage des nuages sont donnés par la position du soleil. S’ils sont éclairés par le haut et la droite, le soleil est haut et vient de la droite, le bas des nuages est sombre. Le soir c’est l’inverse, les nuages prennent une autre teinte, la lumière, étant chaude, ils deviennent oranges, miel, roses, rouges violets… Le matin, ils peuvent être rosés.

Par temps gris, ils prennent différentes teintes de gris colorés, des gris chauds (avec de l’ocre, du marron), des gris plus froids (vert, bleu, violet…).

Les nuages sont en adéquation avec le reste du paysage, il est donc important d’harmoniser les couleurs entre le ciel et le reste du paysage en faisant quelques rappels de teintes, les couleurs se répondent.

La perspective des nuages et la perspective aérienne

 A l’horizon, les nuages sont plus petits et plus proches les uns des autres. Plus on avance vers le 1er plan, plus ils sont gros et séparés.

De même à l’horizon, les nuages apparaissent plus clairs, bleutés, et froids, leurs ombres propres sont aussi plus fades. Au 1er plan, les nuages ont plus de couleurs et de contrastes.

En pratique, cela va dépendre du médium utilisé (pastel, huile, aquarelle, acrylique), els explications sont surtout données pour la peinture à l’huile et à l’acrylique.

  • Pour un ciel bleu en journée, poser des aplats de 2 bleus : outremer, cobalt, phtalocyanine ou céruléum pour que le ciel soit profond et intéressant avec un grand pinceau plat (spalter) ; faites un dégradé de gauche à droite et de haut en bas : le ciel est plus clair vers l’horizon.
  • S’il existe quelques nuages de beau temps (cirrus, cumulus isolés), les rajouter ensuite. A l’aquarelle : faite un lavis de bleus et ouvrez les nuages avec un essuie-tout par exemple.
  • Pour les nuages, commencez par peindre en blanc le centre du nuage à sec de préférence, puis essuyer le pinceau et progressez vers les bords du nuage pour avoir un dégradé de couleur, et des contours plus flous. On retravaille ensuite les zones les plus lumineuses avec plus de blanc, il y a peu de zones avec du blanc pur. On ajoute d’autres teintes en harmonie avec le reste du tableau.
  • S’il y a beaucoup de nuages, peu de ciel bleu, poser les masses sombres de nuages et les morceaux de ciel en tenant compte de la direction de la lumière. S’il y a du vent, vous pouvez incliner les nuages et donner ainsi le mouvement du vent. Pour la couleur des nuages, utilisez de l’ocre jaune, du blanc de zinc, du bleu de cobalt ou de l’outremer clair, et d’autres teintes (vert…)

Pour un ciel plombé, utilisez de l’outremer foncé, de l’indigo, du bleu de prusse, plus du blanc de zinc, de la terre de sienne brûlée, de la laque de garance ou cramoisi d’alizarine, ainsi que du cobalt et de l’ocre jaune pour les endroits plus clairs, mais pas de noir, car il ternirait tout. Rajouter la direction de la pluie éventuellement par des traits parallèles.

Pour le pastel, posez des aplats, fondez-les au doigt, rajouter encore des aplats, etc… Fondez doucement. A la fin laissez certaines zones non fondues. Finissez par quelques blancs purs.

Site: nellysimon.fr